Un tournant dans l’histoire du cinéma fantastique.
Des vacanciers débarquent dans une cabane au fond d’un bois. Ils y découvrent un livre maudit et libèrent malgré eux les puissances démoniaques qui habitent la maison. Le Mal va posséder les corps et les âmes des jeunes gens, tour à tour transformés en monstres.
Le dernier survivant n’aura d’autre solution que de démembrer ses anciens amis. Sam Raimi a 22 ans lorsqu’il réalise Evil Dead avec une équipe technique et artistique entièrement composée de non-professionnels ou de débutants. Comme pour la plupart des films amateurs, le tournage se déroule dans des conditions épuisantes, en raison de l’étroitesse du budget et du décor, une bicoque sans confort au milieu d’une forêt du Tennessee. S’il s’inspire des films d’horreur à la mode, capables avec peu de moyens et beaucoup d’effets d’impressionner le public, Evil Dead marque un tournant dans l’histoire du cinéma fantastique. Il procède à une forme de surenchère dans la cadence des scènes de terreur, accélérant l’intensité et la violence de films comme Massacre à la tronçonneuse qui fonctionnait sur l’attente et le hors-champ. Evil Dead, par son rythme infernal, sa caméra virevoltante et son déluge de sang, ressemble davantage à une attraction foraine. L’humour potache qui traverse le film, loin d’édulcorer sa violence, participe à l’hystérie générale. Cette rage destructrice fait penser à Tex Avery, génie du gag sadique et aux Trois Stooges, comiques experts en méchanceté dont Sam Raimi revendique l’influence.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}