Le collectif londonien mené par Cathy Lucas s’aventure de nouveau aux confins de la pop sur un ““Ookii Gekkou” admirable.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop","device":"desktop"}
Nul besoin de demander la fille. Dans la famille où gravitent Stereolab, Broadcast ou encore Pram, Vanishing Twin apparaît comme la parfaite petite dernière. En l’espace d’un premier long au titre évocateur, Choose Your Own Adventure (2016), de l’intrépide successeur The Age of Immunology (2019), et de deux jolis EP, la bande formée par Cathy Lucas au mitan des années 2010 a su trouver sa place au sein d’une lignée aussi injustement discrète que sa musique est précieuse.
Avec toujours un pied dans l’imagerie dada, l’autre dans l’expressionnisme allemand et la tête une fois encore dans les étoiles, les Anglais·es reviennent perpétuer le savoir-faire de leurs aîné·es, pour qui l’exploration de la pop se prête avant tout à l’art libre de la transmutation.
Placé en toute logique sous la figure tutélaire des formidables United States of America – le morceau d’ouverture aux accents de cloud song peut en témoigner –, ce troisième album, composé puis enregistré en plein confinement dans le nord-est de Londres, embarque vers un ailleurs hors du temps et de l’espace, où la voix aérienne de Lucas et les bizarreries électroniques contrôlées par l’homme-machine Phil MFU viennent ponctuer les rythmes empruntés au jazz, au Krautrock et à l’afrobeat.
En 2019, Vanishing Twin aspirait à “un semblant de liberté foisonnante” sur Planète sauvage. Deux ans plus tard, son intention débridée est loin d’être obscurcie. Dans la clarté d’Ookii Gekkou, le mirage demeure intact.
Ookii Gekkou (Fire Records/Kuroneko). Sortie le 15 octobre.
{"type":"Banniere-Basse","device":"desktop"}