Maître dans l’art de la pedal steel, le natif de l’Essex concentre ses obsessions adolescentes, de Soft Machine au folk UK.
Si Spencer Cullum n’est pas du genre à toiser son public du regard façon Liam Gallagher, c’est que les types qui ont payé leur place de concert ne sont généralement pas son public. C’est à peine s’ils le remarquent, l’Anglais étant tapi dans l’ombre au fond de la scène, derrière sa pedal steel, occupé à bercer les cœurs de langueurs hawaïennes.
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Sous la houlette du grand B.J. Cole, qui le prend sous son aile au mitan des années 2000, le natif de l’Essex est devenu l’un des praticiens les plus demandés de Nashville, USA. Autrement dit du monde, la capitale du Tennessee concentrant un pourcentage particulièrement élevé des meilleurs musiciens de session du globe.
Superstar confidentielle, Spencer, 38 ans, s’est pourtant senti nostalgique en replongeant dans les disques de son adolescence, qui seraient plutôt ceux de la jeunesse de ses vieux. Au menu : folk made in UK, psychédélisme façon école de Canterbury et embardées kraut à la Neu !
C’est entouré de ses plus proches collaborateurs (David Herman Dune et la country-girl Caitlin Rose, entre autres) qu’il décide de mettre en boîte une collection de neuf titres que l’on croirait façonnés dans des contrées luxuriantes de la campagne anglaise, sous les regards admiratifs de Kevin Ayers et Brian Eno. Une telle beauté ne peut pas rester confidentielle.
Spencer Cullum’s Coin Collection (Full Time Hobby/PIAS). Sortie le 24 septembre.
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