Alors que WikiLeaks révèle la défiance de Washington envers leur “relation privilégiée”, Berlusconi et Poutine réaffirment qu’avoir un bon copain, c’est c’qu’y a de meilleur au monde. Et toc.
1. Silvio + Vladimir = BFF
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C’est un long roman d’amitié entre Silvio Berlusconi et Vladimir Poutine, ici tous deux pris en photo dans un avion à Sotchi en Russie. Car si leur “relation privilégiée” n’a échappé à personne depuis quelques années, leur rencontre au moment même où WikiLeaks révèle la défiance de Washington quant au péril d’“asservissement de la politique étrangère italienne à Moscou” ressemble à un beau pied-de-nez. L’histoire est toutefois ancienne : les deux se voient souvent, vont en vacances ensemble, s’offrent des “cadeaux fastueux” (genre un lit à baldaquin), se soutiennent sur le front international (les appels quotidiens de Berlusconi pendant l’offensive russe en Géorgie en 2008) et s’admirent mutuellement.
Bref, ces deux-là se kiffent bien. A en croire les propos de l’ambassadeur américain en Italie, Ronald Spogli, dans un câble révélé par WikiLeaks, “la base de cette amitié est difficile à déterminer (…) Poutine ferait confiance à Berlusconi plus qu’à tout autre dirigeant européen.” En contrepartie, Silvio, lui, “admire le style de gouvernement macho, décidé et autoritaire de Poutine, qu’il croit correspondre au sien”. Bonne ambiance, les gars.
2. Total décontract
Venant à la rescousse de son pote Vlad, Dmitri Medvedev, président russe à l’occas’, déclarait, alors même qu’on ne l’avait pas sonné : “Les révélations de WikiLeaks démontrent le cynisme de la politique étrangère américaine.” En mode gros fayot donc, comme en témoigne sa position sur la photo. En retrait derrière Poutine, il tente timidement de prendre sa place dans ce duo de choc. Pas gagné vu sa polaire blanche intercalée entre une chemise bleue et la parka noire qui va bien. Le président russe fait pauvre impression face à un Poutine sûr de lui, de son blouson en veau retourné et de son pull camionneur crème, et à un Silvio Berlusconi au sommet avec sa doudoune noire à doublure rouge fièrement munie d’un faux écusson de la police américaine sur l’épaule. Sérieux.
3. Le voyage de classe
Ce cliché ressemble un peu à une photo d’adolescent postée sur un Skyblog quelconque avec une légende du genre : “Trop dur le voyage 2 classe ac ma bande de malade meme si entre tous y a eu des embrouilles on et tous la l’1 pour lautre et lé autre cé des rageux qu’ont qu’à aller se faire foutre.”
La chose va pourtant plus loin que la cour de récré. Dans une note révélée par WikiLeaks, Hillary Clinton demandait des renseignements sur les intérêts de sociétés italiennes implantées en Russie au détriment de la politique occidentale de sécurité énergétique. Une question qui vise directement le géant italien de l’énergie ENI, choisi comme partenaire par la Russie pour plusieurs projets gaziers de grande envergure. Rien d’anormal à cela si l’on en croit Henry Garat qui chantait dans Avoir un bon copain : “Loin des baisers pour se griser sur une route, il suffit de gazer. Le grand amour ça dure un jour, l’amitié dure toujours.”
Diane Lisarelli
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