Dans une interview au magazine « Collider », Michael Bay explique que son équipe et lui se sont « plantés sur certains points de ‘Transformers 2’ « . Un aveu étonnant à propos d’un film qui a connu un grand succès public.
Transformers 2 serait-il vraiment un mauvais film ? Michael Bay instille le doute dans les esprits des cinéphiles du monde entier. Dans un entretien accordé au magazine Collider, le réalisateur a formulé quelques regrets à propos du deuxième volet de la franchise :
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« Sur le deuxième film, nous nous sommes brûlé les ailes. En pleine grève des scénaristes, nous avons dû nous mettre d’accord sur une histoire en trois semaines (…). C’était un scénario de merde du début à la fin. C’était injuste pour les scénaristes, injuste pour moi, injuste pour tout le monde. C’était tout de même un film divertissant, mais nous nous sommes plantés sur certains points. »
Des déclarations surprenantes vu le succès public que le film a reçu à sa sortie : aux Etats-Unis, là où le premier film avait engrangé 317 millions de dollars de recettes, le deuxième opus en avait rapporté 400 millions.
Désavouer un tel engouement peut être risqué pour le réalisateur : c’est reconnaître que les spectateurs de ses films n’ont pas forcément bon goût. C’est aussi, pour Michael Bay, se retourner contre ceux qui pensaient avoir compris son génie.
Si Transformers 2, comme la plupart des films de Michael Bay, a été éreinté par une bonne partie de la critique, ce film a fait l’objet d’attaques particulièrement virulentes de la part de l’équipe du film : le plus violent a sans doute été l’acteur principal, Shia LaBeouf, qui avait déclaré, en mai dernier, au magazine FHM :
« Il y a un tas de gens qui ont aimé cette suite, mais je l’ai détestée. Ca m’a pas plu. J’ai trouvé qu’on avait raté notre objectif. »
Il faut préciser que l’acteur est coutumier des critiques sur ses films, n’ayant pas non plus hésité, au dernier festival de Cannes, en pleine promo de Wall Street 2, à dire tout le mal qu’il pensait d’Indiana Jones 4.
Règlements de compte
Parce que Michael Bay est un type classe, il n’hésite pas à partager les erreurs avec toute l’équipe du film ; en pointant la faiblesse du scénario, il explique peut-être pourquoi Roberto Orci et Alex Kurtzman ne sont pas de l’aventure Transformers 3.
Pourtant, les deux scénaristes étaient sûrement la pièce maîtresse des films de Michael Bay. Excellents scénaristes de la série Alias, valeurs sûres de l’écurie J.J. Abrams (ils avaient écrit ses Mission impossible 3 et Star Trek), Orci et Kurtzman avaient confié à l’éléphant Bay des histoires en porcelaine (exemplairement, le fantastique scénario de The Island).
Ces déclarations de Michael Bay nous font espérer qu’il présente des excuses pour tous ses autres films, de Bad Boys 1 au premier Transformers, en passant par Pearl Harbour, et qu’il en prenne l’entière responsabilité –mais c’est peut-être trop demander.
Benoît Rivière
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