Des Scissor Sisters ressuscitant l’extravagance d’Elton John à Mika osant réhabiliter la grandiloquence de Queen, des hommages outrés à T-Rex des jeunes Américains David Vandervelde ou Bobby Conn à la flamboyance cinglée des Français Fancy, l’époque n’est pas franchement à la retenue ou à l’humilité. Tous, pourtant, paraissent soudain bien timorés et ternes face à […]
Des Scissor Sisters ressuscitant l’extravagance d’Elton John à Mika osant réhabiliter la grandiloquence de Queen, des hommages outrés à T-Rex des jeunes Américains David Vandervelde ou Bobby Conn à la flamboyance cinglée des Français Fancy, l’époque n’est pas franchement à la retenue ou à l’humilité. Tous, pourtant, paraissent soudain bien timorés et ternes face à Pop Levi, monstre baroque et démesurément camp élevé à Liverpool (où il fut membre de Ladytron). Le succès ou non de cet album n’est finalement qu’accessoire : Pop Levi est une superstar, une icône pop indiscutable ? qu’importe, alors, qu’il le soit aux sommets des charts ou effondré sur le zinc crasseux d’un pub de Liverpool. Car dans sa tête, il est à la fois T-Rex et Hendrix, Ziggy Stardust et Sly Stone. Si ce grand barnum peut facilement fasciner sur scène, tant Pop Levi semble vivre ses fantasmes au strict premier degré, sans cette ironie et cette distance qui les rendraient détestables, son disque se révèle nettement plus éprouvant, souvent plus aboyé que chanté, emberlificoté dans les gesticulations et les rigoureuses reconstitutions historiques du glam-rock. Dommage, car derrière les tonnes de vernis, les excès de maquillage et les avalanches de paillettes, il détient jalousement une poignée de ravissantes pop-songs ? certaines, présentées dénudées, rendent encore plus frustrante cette manie du clinquant.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}