Une très belle histoire de fantômes, où il s’agit moins de terrifier le spectateur que de faire surgir le surnaturel.La ville d’Antonio Bay s’apprête à célébrer le premier centenaire de sa fondation. Mais les habitants de ce paisible port de pêche semblent ignorer que leurs ancêtres étaient des écumeurs qui bâtirent leur cité grâce aux […]
Une très belle histoire de fantômes, où il s’agit moins de terrifier le spectateur que de faire surgir le surnaturel.
La ville d’Antonio Bay s’apprête à célébrer le premier centenaire de sa fondation. Mais les habitants de ce paisible port de pêche semblent ignorer que leurs ancêtres étaient des écumeurs qui bâtirent leur cité grâce aux richesses pillées dans un navire en détresse dont ils provoquèrent le naufrage. Cent ans plus tard, les marins du vaisseau fantôme reviennent se venger, accompagnés d’un brouillard surnaturel. Cette histoire fantastique à l’ancienne, placée sous le haut patronage d’Edgar Allan Poe, Val Lewton et Robert Louis Stevenson, est un des meilleurs films de John Carpenter. Le brouillard lumineux qui envahit régulièrement le cadre devient ici une métaphore astucieuse du fantastique selon Carpenter, un état intermédiaire entre le visible et l’invisible, une manifestation météorologique qui dissimule une essence maléfique. Le brouillard ne sert pas seulement à masquer l’avancée des spectres meurtriers, il symbolise également la mauvaise conscience de la collectivité. Le fog vient débarrasser les habitants de la culpabilité et des vilains secrets qu’ils n’ont pas voulu découvrir eux-mêmes. Carpenter se révèle un excellent disciple des poètes de la série B, capable d’instaurer une atmosphère fantastique à l’aide d’éléments aussi ténus que le vent, la nuit ou ce fameux fog, mais aussi de donner vie à des personnages en les dessinant à traits rapides, telles des esquisses.
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