Droit au but et droit de cuissage, la victoire ne tient qu’à un habile jeu de jambes. C’est le refrain de ce conte macho-populaire. Après La Victoire en chantant, un premier film-flop, Jean-Jacques Annaud rencontre un énorme succès commercial avec Coup de tête, l’archétype du cinéma franchouillard des années 70, plus connu sous l’appellation “cinéma […]
Droit au but et droit de cuissage, la victoire ne tient qu’à un habile jeu de jambes. C’est le refrain de ce conte macho-populaire.
Après La Victoire en chantant, un premier film-flop, Jean-Jacques Annaud rencontre un énorme succès commercial avec Coup de tête, l’archétype du cinéma franchouillard des années 70, plus connu sous l’appellation « cinéma du dimanche soir ». Coup de tête sifflote un refrain qui plaît toujours aux masses populaires : on les aura, ces puissants pourris qui magouillent dans notre dos. Tout commence au milieu d’une foule de supporters en délire. On a gagné ! On a gagné ! Porté en triomphe sur le toit d’un camion, François Perrin, petit ouvrier vaguement footeux devenu butteur victorieux s’étonne. La foule en liesse ignore la vérité. Le prolo est tombé au cœur d’une machination rocambolesque qui va défiler en un long flash-back. Licenciement, chômage, galère et précarité, le pauvre gars accusé de viol atterrit en prison… Et comprend peu à peu les dessous d’un système quasi féodal où les grands se partagent des pratiques douteuses derrière l’équipe de foot. Par un retour de fortune, le petit Figaro se retrouve héros du championnat. Invité à la table de ces seigneurs véreux, il va enfin prendre sa revanche. Mais le malin mordra où on l’attend le moins. Patrick Dewaere tient tout le film sur ses solides épaules : beau gosse, la cuisse souvent à l’air, tout en couilles depuis Les Valseuses, il incarne à la perfection le héros populaire, un gars, un vrai, le coup de sang facile, qui s’improvise sans culotte un beau soir de culbute. Il est le seul à pouvoir nous faire croire qu’il suffit de grimper au sommet d’une échelle sur le coin d’un balcon pour changer d’un coup de braguette le cours des injustices.
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