Une célèbre actrice de théâtre arrivée au seuil de la quarantaine remet en question sa vie, son art, son travail et finit par craquer quand son mari la trompe. Joué par Gena Rowlands et Cassavetes eux-mêmes, Opening night brouille la séparation entre fiction et réalité, cette fameuse frontière entre l’art et la vie. Le film, […]
Une célèbre actrice de théâtre arrivée au seuil de la quarantaine remet en question sa vie, son art, son travail et finit par craquer quand son mari la trompe. Joué par Gena Rowlands et Cassavetes eux-mêmes, Opening night brouille la séparation entre fiction et réalité, cette fameuse frontière entre l’art et la vie. Le film, qui montre la préparation d’une pièce côté scène et côté coulisses, est d’ailleurs une parfaite métonymie du tournage. Malgré de beaux éclats et une Gena Rowlands de routine c’est-à-dire éblouissante de classe, de beauté légèrement asymétrique et de don de soi Opening night relève d’une veine cassavetienne que l’on aime moins, cette option plutôt psychologique et théâtrale où le discours est à la fois trop longuement délayé et lourdement souligné : une tendance psychodramatique qui n’a pas nécessairement bien vieilli et qui, aujourd’hui, aurait plutôt tendance à nous les briser gentiment. Tout génial qu’il était, Cassavetes s’engageait aussi dans des voies qui pouvaient s’avérer des impasses : le lot inévitable d’un cinéma qui prenait des risques.
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