Le retour de Tom Selleck dans une série policière new-yorkaise intéressante.
Depuis quelques années, l’image de Tom Selleck, playboy ambigu et un peu kitsch de Magnum (1980-88), commençait à flétrir légèrement dans la mémoire collective.
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La vague des séries d’auteur était passée par là. Elle condamnait au rôle de figurants de l’histoire ceux qui appartenaient à la télé d’avant, la télé sans qualités. Avec ses chemises hawaïennes ouvertes et ses jeans très, très serrés, Selleck ne manquait pourtant pas de charisme.
Une raison suffisante pour donner envie de regarder une série. C’est ce qu’on sans doute pensé les boss de la chaîne CBS en offrant à l’ex-roi maudit (presque 65 ans désormais) un premier rôle dans leur nouveau drama policier, Blue Bloods.
Un carton chez le public « adulte », dit-on poliment dans les études de marché, ce qui signifie que les contemporains de l’acteur adorent tandis que les jeunes s’en foutent.
Par la force des choses, rangeons-nous du côté des vieux : Blue Bloods est plutôt une bonne surprise dans la cohorte morose d’une rentrée inquiétante en dehors de l’oasis du câble.
Située à New York, elle raconte la vie d’une famille de flics de père en fils, autour d’un patriarche mélancolique – Tom et sa moustache, donc. Sa force réside dans sa propension naturelle à dévier de la ligne ordinaire des enquêtes à rebondissements que proposent les autres séries, pour se figer par moments dans la pure observation d’une dynamique familiale à la fois effrayante et gracieuse.
Pour faire court, disons que Blue Bloods se souvient des films de James Gray. Plutôt une bonne idée.
Olivier Joyard
Blue Bloods, sur CBS le vendredi. En VOD sur m6vod.fr
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