Comme chaque année, la rentrée littéraire met l’accent sur les jeunes auteur·rices et les premiers romans. Parmi les 521 romans qui déferlent en librairie dès le 18 août, quel·les seront les primo-romancier·es à découvrir ? Durant une semaine, retrouvez chaque jour la chronique de nos premiers romans favoris. Aujourd’hui : “Rien que le soleil” de Lou Kanche (Grasset).
Norah, jeune prof de français dans un lycée technique de la banlieue parisienne, mène une existence prévisible, bourgeoise et formatée. L’arrivée dans sa classe de Sofiane, arrogant adolescent à la beauté brute, fait s’écrouler l’édifice d’apparences qu’elle s’était construit avec Paul, son compagnon.
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Par sa phrase sensuelle, qui dit le trouble et la déstabilisation, Lou Kanche plonge dans les secrets intimes de son personnage, car la rencontre avec Sofiane joue le rôle d’un catalyseur.
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Récit d’apprentissage
Norah s’échappe, quitte son travail, son couple et Paris. C’est alors un récit d’apprentissage qui débute, un road movie qui conduit le·la lecteur·trice au bord de la Méditerranée, où Norah cherche une jeunesse qu’elle n’a pas eue. Kanche n’étudie pas seulement les rapports de classe dans son premier roman. Elle a su construire un personnage féminin plein de doutes, qui sans s’en apercevoir s’était laissé enfermer dans un rôle pré-établi.
Rien que le soleil, de Lou Kanche, éd. Grasset, 234 pages, 18 €
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