Ne pas se fier au flacon. Little Barrie, trio rock à la constitution variable, ressemble à un pur produit de la mauvaise presse musicale britannique : des looks à la Bobbie Gillespie, des coupes de cheveux à faire blêmir les Kings Of Leon, et des frusques noires, très noires. Or s’il est certain que noir […]
Ne pas se fier au flacon. Little Barrie, trio rock à la constitution variable, ressemble à un pur produit de la mauvaise presse musicale britannique : des looks à la Bobbie Gillespie, des coupes de cheveux à faire blêmir les Kings Of Leon, et des frusques noires, très noires. Or s’il est certain que noir c’est noir, il y a ici beaucoup d’espoir : outre cette apparence, les Little Barrie ont, dans le fond, autant à voir avec la hype qu’un petit et gras fermier du Yorkshire en salopette. Ce qui compte ici, ce sont les chansons : d’excellents morceaux de rock groovy qui doivent autant à l’énergie de Cream qu’à la sensualité de Prince.
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Pour preuve, après avoir, pour leur premier album, We Are Little Barrie, besogné avec Edwyn Collins, les Anglais ? dont le chanteur-guitariste a également œuvré aux côtés de Morrissey et Johnny Marr ? ont cette fois-ci fait appel au formidable enchanteur Dan The Automator. Une collaboration féconde dont le fruit évoque aujourd’hui les meilleures productions de l’éminent label Rainbow Quartz, spécialisé en disques de rock rétro et hédoniste (The Jessica Fletchers, The Lilys ou les bien nommés The Zinedines).
Aussi, on voudrait parfois appeler ces Little Barrie Little Barry White, voire Little Barry Black, tant c’est à la ferveur et au plaisir de la musique noire que l’on pense souvent (l’aphrodisiaque Pay to Join). On vous aura prévenus, donc : de Bailing out à Just Wanna Play (une chanson qui pourrait s’appeler Ta mère en tablier sur le dance-floor ), l’impeccable deuxième album de Little Barrie donne sérieusement envie de pousser les meubles et de se trémousser ? voire de danser dessus.
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