Salo Après sa Trilogie de la vie célébrant un peu naïvement l’âge d’or d’une sexualité populaire heureuse, Pasolini en livrait l’envers terrifiant, dans ce film qui fut posthume. Transposant Sade aux derniers temps du fascisme italien, il montre la jouissance des maîtres comme fondée sur la coercition mais surtout sur la représentation, sur le pouvoir […]
Salo
Après sa Trilogie de la vie célébrant un peu naïvement l’âge d’or d’une sexualité populaire heureuse, Pasolini en livrait l’envers terrifiant, dans ce film qui fut posthume. Transposant Sade aux derniers temps du fascisme italien, il montre la jouissance des maîtres comme fondée sur la coercition mais surtout sur la représentation, sur le pouvoir qui se donne en spectacle. Si le film, inédit à la télévision, est en soi éprouvant (au cycle du sperme succèdent ceux de la merde et du sang), le malaise qu’il procure vient autant de son questionnement de la position du spectateur que de sa manière de saper de l’intérieur la douteuse mode rétro. Mais cette théorisation affichée fait de cette œuvre limite un film étrangement distant.
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