N’allez pas voir en Au Revoir Simone une version girlie et techno des réunions Tupperware, les boîtes à rythmes remplaçant celles en plastique. Ces filles à l’humour mordant, fans de Sonic Youth, Electrelane et Belle And Sebastian, sont la preuve que féminité et technologie sont deux mots qui vont très bien ensemble : il suffit […]
N’allez pas voir en Au Revoir Simone une version girlie et techno des réunions Tupperware, les boîtes à rythmes remplaçant celles en plastique. Ces filles à l’humour mordant, fans de Sonic Youth, Electrelane et Belle And Sebastian, sont la preuve que féminité et technologie sont deux mots qui vont très bien ensemble : il suffit de voir le regard bleu d’Erika s’allumer quand on prononce les mots Casio, Korg ou Farfisa. Repérées par le défricheur label londonien Moshi Moshi, qui tombe sur un de leur morceaux en surfant sur un blog et les signe dans la foulée, les Simone ne tardent pas à se faire remarquer.
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La pop rétro et mélancolique de Backyards of Our Neighbours, qui apparaît sur la compilation Kitsuné Maison, crée le buzz autour de leur premier mini-album, Verses of Comfort, Assurance and Salvation (sorti début 2006). Elles sortent aujourd’hui Bird of Music, qu’elles considèrent comme leur premier véritable album. Un disque à la maturité étonnante et au charme fou, qui téléporte très haut, dans des airs que ne désavouerait pas Air. Tour à tour exaltées, sautillantes (l’irrésistible Night Majestic) ou désabusées (Stars), soutenues par des claviers qui s’entrelacent et de discrètes boîtes à rythmes, ces chansons intimistes à trois voix évoquent des groupes tels que Mouse On Mars ou Broadcast, en encore plus pop et rétro. On pense au Pet Sounds des Beach Boys, ou à la grâce légère et indolente de certains romans de Françoise Sagan. Une musique à l’image des trois jeunes femmes : derrière leur apparence polie, bien sous tous rapports, se cachent des chansons au songwriting ciselé et à la sincérité désarmante.
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