Lino Ventura dans un polar métaphysique et politique.Un policier, Rogas, enquête sur la série d’assassinats de puissants juges. Ses investigations le conduisent sur la trace d’un homme autrefois condamné par les magistrats. Rogas découvre bientôt que certains personnages influents ne veulent pas entendre parler d’une vengeance personnelle et comptent donner à l’affaire une explication politique, […]
Lino Ventura dans un polar métaphysique et politique.
Un policier, Rogas, enquête sur la série d’assassinats de puissants juges. Ses investigations le conduisent sur la trace d’un homme autrefois condamné par les magistrats. Rogas découvre bientôt que certains personnages influents ne veulent pas entendre parler d’une vengeance personnelle et comptent donner à l’affaire une explication politique, souhaitant profiter de ce climat de violence pour instaurer un état de répression. Alors que les films-dossiers qui firent la réputation de Francesco Rosi s’intéressaient jusqu’ici à l’histoire contemporaine de l’Italie et à ses figures les plus controversées (Salvatore Roman Giuliano, Enrico Mattei, Lucky Luciano), Cadavres exquis, adapté du Contexte de Leonardo Sciascia, se présente comme un polar métaphysique. Situé dans un pays imaginaire qui emprunte ses décors à des cités de la Péninsule, le film fait évidemment allusion au terrorisme et aux complots d’extrême droite de l’Italie des années 70. S’il n’échappe pas à la lourdeur intrinsèque du cinéma de Rosi, Cadavres exquis est cependant remarquable pour son climat paranoïaque aux lisières du fantastique et sa galerie de monstres inquiétants interprétés par quelques grands acteurs internationaux (Fernando Rey, Alain Cuny, Max von Sydow). Lino Ventura, dans un rôle de fonctionnaire intègre qui perd peu à peu ses certitudes, a rarement été aussi bon.
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