Au-delà d’une fascination premier degré pour les gros nichons, une parodie cartoonesque de la conquête de l’Ouest par Russ Meyer, le “Eisenstein du film érotique”.Dans la constellation des auteurs bis, chacun son délire. Ed Wood tripe sur les soucoupes volantes, James Bidgood sur les garçons pailletés, John Waters sur les prolos scatos… Russ Meyer, lui, […]
Au-delà d’une fascination premier degré pour les gros nichons, une parodie cartoonesque de la conquête de l’Ouest par
Russ Meyer, le « Eisenstein du film érotique ».
Dans la constellation des auteurs bis, chacun son délire. Ed Wood tripe sur les soucoupes volantes, James Bidgood sur les garçons pailletés, John Waters sur les prolos scatos… Russ Meyer, lui,
kiffe particulièrement les gros nichons et à ce titre, on peut voir Supervixens comme le climax kitsch de son œuvre. Le scénario est plus mince qu’une ficelle de string : un garagiste se retrouve harcelé par des nymphomanes hargneuses aux décolletés Grand Canyon. Abrutis caricaturaux, situations improbables truffées de dialogues désarmants de bêtise : la première vertu de Russ Meyer, c’est son sens « sexplosif » du burlesque. La chevauchée vire à la relecture loufoque des classiques de la conquête de l’Ouest. La station-service, les espaces désertiques, la ferme isolée et les courses poursuites de grosses bagnoles sur des routes sinueuses : s’il reste fidèle à un esprit western, Russ Meyer remplace les
cow-boys par des walkyries-salopes en bikini. Et le road-movie Shérif fais-moi peur de virer au breast-movie échevelé Lolo fais-moi rire. Si Meyer s’impose comme un auteur, ce n’est pas seulement par sa thématique big tits, mais surtout par son style pulp comics. D’abord, le rythme : le montage cut empêche le moindre plan de dépasser les deux secondes. Et aussi un sens ultra pigeonnant de la prise de vue, avec gros plans « pano-lolo-ramiques ». Il y a même quelque chose de « leni-riefenstahlien » dans ses vertigineuses contre-plongées. A tel point que John Waters n’hésite pas à le considérer comme le « Eisenstein du film érotique ». Mais
on peut aussi trouver ça très con.
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