Le grand John Waters distingue le bon mauvais goût du mauvais mauvais goût. Paul Verhoeven appartient incontestablement à la première catégorie. Traité de fasciste pour le tout récent Starship Troopers, il était accusé de pornographie pour le précédent Showgirls. A chaque fois, Verhoeven est surtout un caricaturiste hors pair de la société américaine. Dans Showgirls, […]
Le grand John Waters distingue le bon mauvais goût du mauvais mauvais goût. Paul Verhoeven appartient incontestablement à la première catégorie. Traité de fasciste pour le tout récent Starship Troopers, il était accusé de pornographie pour le précédent Showgirls. A chaque fois, Verhoeven est surtout un caricaturiste hors pair de la société américaine. Dans Showgirls, il faut dépasser les apparences rivalités dans les coulisses des boîtes de strip-tease de Las Vegas pour capter le vrai sujet : l’abus sexuel. Une violence souvent larvée : ainsi la scène de l’audition où le producteur humilie les danseuses. Evidemment, ça a beau être du bon mauvais goût, ça reste du mauvais goût : les yeux sensibles s’abstiendront. Les autres poursuivront la soirée avec un documentaire, Le Hollandais violent, et surtout une rareté : Turkish delices, un film érotique tourné par Paulo dans sa Hollande natale en 1973 avec un Rutger Hauer blond platine et cocu. Dans le genre, ça tranche méchamment avec les softs du dimanche soir sur M6.
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