Au terme d’un conseil d’administration qui se tenait hier soir, le gestionnaire et créateur de la salle de la Villette, Daniel Colling, conserve sa fonction pour les 8 prochaines années.
Pas de changement de gestionnaire pour le Zénith de Paris. Après une bagarre de plusieurs mois, la société Coker -chargée de cette mission depuis 26 ans- conserve la direction et rempile du 1 er juillet 2011 au 30 juin 2019. Son dirigeant, Daniel Colling est l’actuel directeur de la salle de concert.
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Avec une capacité de 6 300 places, l’édifice reste un des espaces consacrés à la musique les plus importants de Paris. Il accueille plusieurs centaines de milliers de spectateurs chaque année.
Le conseil d’administration de l’Etablissement public du parc et de la Grande Halle de la Villette (EPPGHV), propriétaire des lieux, a finalement tranché hier soir en choisissant entre les deux concurrents retenus. Coker était opposée à un groupement formé par GL Events (mastodonte lyonnais de l’événementiel) et Gilbert Coullier Productions.
Un premier appel d’offres, lancé en décembre 2008, avait abouti à un échec en février 2010, rapportait Le Monde dans son édition du 16 octobre dernier. « Tels que les critères avaient été rédigés, il était impossible de départager les candidats », avait confié Florence Berthout, directrice générale du parc et de la Grande Halle de la Villette, au quotidien.
A la suite de cet épisode la bataille s’est intensifiée entre les candidats poussant GL Events à s’allier avec Gérard Roullier Productions. Mais entre Coker et le Zénith, c’est une histoire qui dure.
L’idée de créer une salle destinée aux musiques populaires naît en 1981. Jack Lang, ministre de la Culture, confie le projet à Daniel Colling (co-fondateur et directeur du Printemps de Bourge) et Daniel Keravac qui inventent le concept et fondent la société.
Depuis, le projet a fait des petits : 17 Zénith ont été créés en France. La marque appartient toujours à ses inventeurs mais sa concession a été cédée à l’Etat.
« Après deux réunions de négociations -qui ressemblent à des grands oraux- les deux candidats ont précisé leur appel d’offres et l’ont amélioré avant la remise définitive le 14 octobre (…) Finalement la proposition de Coker a été jugée plus satisfaisante », explique Florence Berthout.
Pour remporter cet appel d’offres, la société de Daniel Colling a dû remplir tous les critères d’attribution. La salle emblématique de la Villette devra notamment développer la diversité de sa programmation et se concentrer sur la scène francophone. Une autre condition semble plus contraignante: un montant de redevance fixe a été établi à 1,5 millions d’euros, jusqu’ici elle était calculée en fonction du chiffre d’affaire.
De quoi craindre une augmentation conséquente du prix des places de concert…
Emilie Guédé
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