On sera, la semaine prochaine, dans la métropole Québécoise pour le formidable et défricheur M Pour Montréal : sélection de 5 des groupes que l’on a le plus de hâte de découvrir cette année.
SUUNS
Même si vous ne les connaissiez auparavant pas, ne les appelez plus Zeroes : les Montréalais ont changé de nom pour des raisons légales et se font maintenant appeler Suuns. Signés sur Secretly Canadian, gage de qualité, les zozos tordent les espaces-temps à coup de guitares grinçantes, de synthés bizarroïdes, de ruptures de rythmes shoegaze, de chants trainants et possédés, d’impétueux coups de sang. Ils disposent, surtout, d’excellents morceaux -on en reparlera forcément.
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LEIF VOLLEBEKK
Le Montréalais, souvent comparé à Patrick Watson, Chad Van Gaalen ou Bon Iver, n’est certes pas tombé de la dernière pluie -son nom circule déjà depuis quelques lustres ici où là, chez les amis aux goûts sûrs et à l’attention aiguisée, et on l’a croisé il y a quelques mois au FME à Rouyn-Noranda. Mais ses morceaux, eux, pourraient faire naître les premières neiges, celles romantiques et ouatées qui annoncent les hivers près du feu : incroyablement élégantes et soyeuses, poignantes et veloutées, ses chansons sont des trésors à chérir sous la couette.
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JESUSLESFILLES
Un groupe qui nomme l’un de ses morceaux La toune des Beatles ne peut pas être foncièrement mauvais, et celui-ci, quelques Montréalais francophones et une Montréalaise francophone, semble même plutôt bon : tout croche, comme on dit au Québec, très énergétique, très drôle, très abrasif, très mélodique, du garage mais rutilant, de la pop mais crasse, de la composition très douée et de beaux espoirs, donc, déjà dévoilés lors du récent FME.
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VALLEYS
Trois Canadiens, beaucoup d’idées, des millions de possibilités. Qui leur ont permis de faire des premières parties pour MGMT, Yeasayer, Why? ou les Fleet Foxes. Qui, un jour, leurs permettront peut-être d’inverser les rôles : complexe et pop, folk et tordues à la fois, les vallées vaporeuses et belles des jeunes gens sont abyssales et passionnantes.
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Elephant Stone
Ancien High Dials, le Canadien a redécouvert à Rishikesh, en Inde, son goût pour l’écriture ses racines -pas seulement géographiques mais musicales, Rishikesh étant l’endroit où les Beatles ont écrit l’album blanc. Sitar arc-en-ciel, guitares ciselées, morceaux composés comme on taille de petits diamants pop, nommés l’an passé au Prix Polaris pour son premier album, Elephant Stone ne révolutionnera pas le Monde, mais peut d’ores et déjà lui redonner quelques couleurs. C’est beaucoup, c’est immense.
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