Avec ses boucles répétitives, sa cadence effrénée et ses points de rupture malades, Hello, le morceau inaugural de Not for Piano de Francesco Tristano, évoque un Philip Glass chamanique. Puis, les arpèges arrache- cœur de Barceloneta Trist balancent entre Keith Jarrett et Beethoven, avant de se dématérialiser sous l’effet d’une pédale cosmique. Deux autres reprises […]
Avec ses boucles répétitives, sa cadence effrénée et ses points de rupture malades, Hello, le morceau inaugural de Not for Piano de Francesco Tristano, évoque un Philip Glass chamanique. Puis, les arpèges arrache- cœur de Barceloneta Trist balancent entre Keith Jarrett et Beethoven, avant de se dématérialiser sous l’effet d’une pédale cosmique.
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Deux autres reprises electro font écho à Strings of Life : une folle réinterprétation classico-contemporaine du The Bells de Jeff Mills, et celle, plus expérimentale, d’Overand du groupe Autechre, dont Tristano n’a conservé que le squelette pour lui conférer une fascinante dimension onirique. Ailleurs encore, il s’aventure avec le pianiste Rami Khalifé et le percussionniste Raimundo Penaforte dans de savantes improvisations jazz, sinon world. Postproduit sous la houlette magique de l’électronicien mexicain Murcof, Not for Piano est sans limites.
Profondément libre et audacieux, Not For est un grand disque fluide à la beauté sombre et exaltée. Un chef-d’œuvre nomade qui jongle entre les genres, les références, les espaces-temps avec une aisance et une maturité toujours plus stupéfiantes.
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