Two Door Cinema Club, l’écurie Ed Banger, Brigitte feat. Joey Starr, Stromae et, peut-être surtout Biarritz : compte rendu de l’excellent BIG Festival, par JD Beauvallet.
Cette édition du BIG a commencé par une cabale contre l’Atabal, avant de finir dans la béatitude du sable toujours humide de la côte des Basques. Cabale, car quelques nobliaux de la nuit basque ont vu d’un sale œil la transformation soudaine de la salle de concert du quartier de la gare en club survolté jusqu’à l’aube.
Dès la première nuit, abandonnée aux DJ’s épicuriens de l’écurie Ed Bangers, ils tentèrent donc de faire monter, en vain, leurs appuis politiques contre ce qu’ils décrivent comme un passe-droit honteux, une concurrence déloyale. Il faut dire que quelques Biarrots à fortes voix avaient jusqu’ici un peu tendance à dénigrer le BIG comme un festival colon, importé de Paris et soi-disant inadapté aux us basques.
Des sornettes de sourdingues, quand on assiste au triomphe des Irlandais 2 Door Cinema Club, de l’Espagnole Amaral, du Belge Stromae ou des Parisiennes Brigitte, déguisées en Abba et rejointes par Joey Starr, joyeux drille constant du festival. Car cette année, le public est venu en masse – 16 000 entrées – pour un festival dont l’exigence et l’éclectisme parfois dur à suivre pourraient dérouter dans cette région déjà largement (San Sebastian, Bilbao…) quadrillée.
Mais le BIG a un avantage inouï : Biarritz. Et on ne connaît franchement rien de plus délicieux qu’un après-midi de farniente sur un coussin XXXL posé à même la plage, entre dégustations de produits locaux farouchement sélectionnés et de DJ sets où Beach Boys et électro allemande cohabitent pacifiquement. La Petite Californie, disent les anciens.