Ecrivains, cinéastes, acteurs répondent à 5 questions sur leur rapport à la littérature. Au tour de l’écrivain Régis Jauffret.
Un choc littéraire ?
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Zone de Mathias Enard. Un livre bouleversant qui résonne comme le commencement de ce qu’on peut appeler une oeuvre. Ce n’est pas si courant, c’est même assez rare pour mériter d’être signalé. Je pense aussi à Tigre en papier d’Olivier Rolin qui a réussi à capturer toute une époque morte à l’aube des années 1980. Un peu comme le Faubourg Saint-Germain que Proust a mis en cage dans La Recherche.
Le héros ou l’héroïne que vous aimeriez être ?
Anne Sinclair. Je ne savais pas qu’on pouvait à ce point aimer.
L’écrivain que vous rêveriez de rencontrer ?
En fait, aucun. J’aime rencontrer des écrivains par hasard, et boire un verre avec eux sans parler de livres. D’ailleurs, d’une façon générale, je ne rêve de rencontrer personne. A part, évidemment, le grand amour. Si vous en entendez parler, merci d’écrire au journal qui transmettra.
Le livre que vous ne lirez jamais ?
Un livre de cuisine. J’ai horreur des recettes et des types en toque qui prennent les haricots verts pour le pucelage de la Vierge.
La dernière fois que votre vie a ressemblé à un roman ?
Quand j’ai écrit Lacrimosa. J’ai mené pendant quelques mois la vie d’un mystique athée qui fait semblant de croire à la résurrection des morts par la phrase.
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