Un corpus insolent puisé dans le travail du photographe allemand, où l’œil du mateur se voile d’une étrange pudeur.
Au commencement était la chambre d’hôtel ou de pension familiale dans le Land de Hesse, en Allemagne, où vit et travaille Peter Franck. Décoration “rustique”, lourdeur des tentures, camaïeu de marron des tapisseries, télé à écran cathodique mateur, fragments de corps de femmes au visage qui se dérobe…
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On pense être tombé sur les archives d’un érotomane qui aurait sévi dans les années 1980 et 1990, doté d’un goût sûr pour le kitsch, d’un esprit facétieux et d’un génie de la composition décalée. Mais de la part d’un photographe qui affirme qu’une image ne “devrait pas être immédiatement accessible”, qui a d’abord étudié la peinture aux Beaux-Arts et dit ne s’intéresser qu’aux limites et passages entre les arts picturaux, on peut s’attendre à une démarche plus retorse.
Alors, décors minutieux ou piaule improvisée, pellicule périmée ou numérique recadré et filtré, amante d’un soir ou modèle participant à un projet artistique de contrefaçon érotique ? Habituellement réactif et volubile aux mails lui posant ces questions, Peter Franck ne répondra jamais.
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