Un arrêté préfectoral interdit la consommation et la vente d’alcool dans la zone du Bassin de la Villette, à Paris. Des habitants, à l’origine d’une pétition, ont peur de voir ce qu’ils avaient réussi à transformer en un endroit animé propice aux rencontres, changé en territoire du vide.
Un arrêté préfectoral entré en vigueur le 8 juillet prohibe l’alcool ainsi que sa vente sur le Bassin de la Villette, dans le XIXe arrondissement de Paris, à partir de 21 heures et ce, jusqu’en octobre prochain.
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L’interdiction porte donc sur la zone qui s’étend de la Place Stalingrad à la rue de Crimée en passant par les quais de la Loire et de la Seine, endroits très prisés l’été pour les citadins en mal de grand air.
Dans une lettre adressée à Eric Labbé, instigateur d’une pétition intitulée « La vie et le plaisir contre la prohibition », Roger Madec, maire du XIXe arrondissement, explique cette interdiction en soulignant qu’il s’agit « exactement des mêmes dispositions que celles qui sont en vigueur, depuis l’an dernier, sur les berges du Canal Saint-Martin » autre lieu traditionnel de beuveries tardives en plein air. Pourquoi se plaindre, puisqu’il ne s’agit que du prolongement d’une mesure déjà existante?
Roger Madec continue en affirmant que son but est, à l’image de celui du Préfet de Police, de « faciliter les interventions des services de police en cas d’abus manifeste et de sanctionner le cas échéant les comportements abusifs ».
Les signataires de la pétition reconnaissent les comportements excessifs qui peuvent parfois être générés par l’alcool mais lui opposent « une consommation mesurée et récréative, une bouteille de rosé avec des chips et du poulet » qui permettrait à chacun de se détendre dans un contexte sociétal tendu. Ils refusent surtout la radicalité de cette mesure qui pénalise l’ensemble des citoyens quand seuls quelques soûlards devraient être sanctionnés.
Enfin, le maire conclut en soutenant que son objectif n’est pas si éloigné de celui des défenseurs des pique-niques arrosés puisqu’il souhaite « garantir pour chacun les conditions nécessaires pour un usage convivial, chaleureux et partagé du Bassin de la Villette ».
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