En sus de “Boomerang” sur France Inter, Augustin Trapenard propose désormais “Plumard”, de longues conversations littéraires sur BrutX. Il fallait bien évidemment lui parler de ce qu’il se passe au… plumard !
La première image porno ou érotique vue ?
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Des images cachées qu’il me fallait interpréter. J’hésite entre les sévices à peine masqués des vieux contes de fées, la gravure en noir et blanc d’une scène punitive dans un livre de la comtesse de Ségur et les biceps en sueur de Marlon Brando dans Un tramway nommé Désir.
La phrase la plus pertinente que l’on t’a dite sur le sexe ?
“Le sexe masculin est ce qu’il y a de plus léger au monde, une simple pensée le soulève.” Si pertinent San-Antonio.
La dernière chose apprise sur le sexe ?
La tendresse.
La plus belle scène de sexe dans la littérature ?
Une scène de sexe qui n’est pas dite. Je pense à cette phrase de Madame de Lafayette, quand sa princesse de Clèves regarde amoureusement un portrait de celui qu’elle aime et que ce dernier la surprend : “On ne peut exprimer ce que sentit M. de Nemours dans ce moment.” À l’heure des nudes que l’on envoie à l’être aimé de temps en temps, ça résonne. Passionnément.
“L’amour au téléphone, les mots salaces qu’on se susurre, l’orgasme improvisé de Meg Ryan”
Et au cinéma ?
Une scène de sexe où tout est dit, paradoxalement. L’amour au téléphone, les mots salaces qu’on se susurre, l’orgasme improvisé que Meg Ryan mime au restaurant sous les yeux ébahis de Billy Crystal dans Quand Harry rencontre Sally.
Le sexe exige-t-il du sérieux ?
Je préfère les fous rires au théâtre que dans ma baignoire, sur mon canapé ou dans mon lit.
Ton souvenir de la première fois ?
Le verre de vin rouge sur la petite table à gauche.
Ton invité·e le·la plus sexy, et pourquoi ?
Daniel Day-Lewis, dont la voix érotiserait le Petit Robert.
Brad Pitt ou Tom Cruise ?
Qui a choisi Tom Cruise ?
Ton mot du sexe ?
Encore.
Un fétichisme ?
Les plis.
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