Cette semaine, quatre jeux vidéo à tester sur Switch : “L’Atelier du jeu vidéo”, “Wave Break“, “Willy Morgan and the Curse of Bone Town” et le très coloré “World’s End Club”.
Apprendre à coder, réaliser des figures en skate en écoutant Weezer, chercher un trésor et résoudre des énigmes… Les jeux de la semaine feront appel autant à votre dextérité qu’à votre matière grise.
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L’Atelier du jeu vidéo
Après Super Mario Maker et Nintendo Labo, voilà le troisième étage de la fusée qui va tous nous emmener dans le monde merveilleux de la création vidéoludique. Initiation à la programmation doublée d’une collection d’outils permettant vraiment de concevoir des jeux, L’Atelier du jeu vidéo est une merveille de logiciel pédagogique, dont les “leçons” reposent sur une logique d’aller-retour constant entre l’écran du jeu en chantier et celui de la programmation. Ici, ce n’est pas le code que l’on apprend, pas la lettre, mais l’esprit du programme, c’est-à-dire les scripts, l’enchevêtrement de règles qui fait que tel événement (pression sur une touche, collision entre deux personnages…) provoque tel effet pour aboutir finalement, après plusieurs essais et tâtonnements, à un dispositif interactif fonctionnel et cohérent. Avec son interface dont la grande qualité est la lisibilité (un principe : tout se voit) et son humour toujours bienvenu, L’Atelier du jeu vidéo pourrait bien, au même titre que Dreams chez la concurrence PlayStation, créer des vocations.
Sur Switch, Nintendo, environ 30€.
Wave Break
Tony Hawk’s Pro Skater, mais avec des bateaux à la place des skates et des animaux un peu louches pour les piloter. Tel est le programme de Wave Break, dont le titre tient aussi du clin-d’œil appuyé à Wave Race, la simulation de jet-ski très arcade de Nintendo portée disparue depuis près de vingt ans. Pourvu d’un niveau spécial conçu avec le groupe Weezer dont le nouveau morceau a été écrit pour le jeu, Wave Break ne se distingue pas que par son esthétique 80’s et sa violence pas forcément attendue (car, oui, ici, nous sommes armés) mais, surtout, par son level design idéalement tortueux. Comme dans tous les bons jeux de skate, le but sera de s’approprier l’espace de jeu pour y réaliser des figures que les développeurs eux-mêmes n’auraient pas forcément imaginées. Inventif et nerveux, Wave Break est un parfait jeu d’été.
Sur Switch et Windows, Funktronic Labs, environ 25€. Egalement disponible sur Stadia.
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Willy Morgan and the Curse of Bone Town
Jeu d’aventure point and click dans la grande tradition de ceux de LucasArts (auxquels il fait d’ailleurs ouvertement référence), Willy Morgan and the Curse of Bone Town nous met dans la peau d’un jeune garçon qui part à la recherche d’un trésor en suivant les indices laissés pour lui par son père disparu dix ans plus tôt. C’est ainsi que l’on se retrouve à déambuler d’un lieu à un autre au sein d’un village où les pirates ont laissé plus d’une trace en cherchant la bonne manière d’utiliser les objets à notre disposition pour résoudre ses énigmes. S’il peut paraître daté, le jeu tire au contraire son charme du fait d’arriver après. Les grands point and click appartiennent au passé, comme les vrais pirates, et de cet état de fait naît son bel entrain teinté d’une douce mélancolie : on – c’est-à-dire Willy et nous – en profite justement parce que tout ça n’est pas d’aujourd’hui, que ça ne devrait plus exister, que c’est un cadeau inespéré. Disponible depuis l’an dernier sur PC, le jeu du studio italien Imaginarylab mérite amplement ce nouveau tour de piste sur la Switch.
Sur Switch, Imaginarylab / VLG Publishing, environ 25€. Egalement disponible sur Windows.
World’s End Club
Après Grindstone, Shinsekai : Into the Deep et au même moment (ou quasi) que Lego Builder’s Journey et surtout Alba : A Wildlife Adventure, World’s End Club est une autre exclusivité provisoire du service Apple Arcade à être adapté sur console. Il a été conçu en collaboration avec deux maîtres du visual novel conceptuel, Kotaro Uchikoshi (Zero Escape) et Kazutaka Kodaka (Danganronpa, Death Come True), qui transposent leurs logiques subtilement manipulatrices dans un contexte inhabituel pour eux de jeu d’action-plateforme rond et coloré sans abandonner, entre les membres de sa bande juvénile, les longues plages dialoguées du genre qui a fait leur renommée. Entre les deux, la greffe ne prend qu’à moitié et World’s End Club peine à conserver son rythme (et notre intérêt) sur la durée. Mais, pour ses faux airs (très) fugaces de Breakfast Club kawaii, beaucoup lui sera pardonné.
Sur Switch, IzanagiGames / NIS America, environ 40€. Egalement disponible sur Apple Arcade.
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