Un huis clos en plein air : voilà un point de départ emballant pour une comédie. Ainsi, Les Randonneurs s’engagent-ils sur la piste des Bronzés à la montagne (vol des vivres par des sangliers, tentatives de drague sournoise en refuge, groupe perdu dans la forêt…). Mais Philippe Harel ne pousse jamais à fond le mécanisme […]
Un huis clos en plein air : voilà un point de départ emballant pour une comédie. Ainsi, Les Randonneurs s’engagent-ils sur la piste des Bronzés à la montagne (vol des vivres par des sangliers, tentatives de drague sournoise en refuge, groupe perdu dans la forêt…). Mais Philippe Harel ne pousse jamais à fond le mécanisme burlesque des situations. On sent que son propos est plus ambitieux, qu’à partir de l’observation de situations anodines du quotidien, il souhaite livrer un constat de l’absurdité de la vie. Dès lors, le film ne cesse de faire le va-et-vient entre la chaise « comédie » et la chaise « étude de mœurs », au risque de ne pas trouver sa place. On ne rit jamais vraiment car au moment où ça devient drôle, Harel change de braquet. Et il est difficile de se passionner pour le destin de silhouettes beaucoup trop figées sociologiquement. Seules Géraldine Pailhas en ingénue perverse mémorable et Karin Viard, croustillante en oie blanche, parviennent à donner un peu d’ampleur à leurs personnages. Mais s’il fait beau, allez plutôt marcher.
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