Pendant des années, les films (même nostalgiques) de Wenders se voyaient au présent, toujours à point nommé : pour certains, ça aura été L’Etat des choses, pour d’autres Paris, Texas ou Les Ailes du désir. Un jour, l’emphase a pris le dessus, pour une série de fables désincarnées et moralisatrices : Jusqu’au bout du monde, […]
Pendant des années, les films (même nostalgiques) de Wenders se voyaient au présent, toujours à point nommé : pour certains, ça aura été L’Etat des choses, pour d’autres Paris, Texas ou Les Ailes du désir. Un jour, l’emphase a pris le dessus, pour une série de fables désincarnées et moralisatrices : Jusqu’au bout du monde, Si loin, si proche (dénégation aigrie de tout ce qui faisait la force des Ailes du désir, à savoir le choix de l’imparfaite humanité contre l’angélisme), et maintenant ce film de thaumaturge égaré qui prétend purger le monde de sa violence en en évacuant la représentation. C’est toujours plus digne que le roublard Grand Canyon de Kasdan, sur un thème voisin, mais ça reste une impasse tant formelle qu’idéologique. Où est la légèreté de Lisbonne story ?
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}