On les cherchait partout, arpentant les rues de Cannes et scrutant les écrans de cinéma, et c’est finalement dans la banlieue de Taipei qu’on les a trouvées. On ne veut pas les perdre et on a hâte que Murmur of youth, l’admirable film de Lin Cheng-sheng, sorte en salles pour retrouver ces deux jeunes femmes, […]
On les cherchait partout, arpentant les rues de Cannes et scrutant les écrans de cinéma, et c’est finalement dans la banlieue de Taipei qu’on les a trouvées. On ne veut pas les perdre et on a hâte que Murmur of youth, l’admirable film de Lin Cheng-sheng, sorte en salles pour retrouver ces deux jeunes femmes, effectivement plus murmurantes que soniques.
Dans le film, elles s’appellent toutes deux Mei-li, se rencontrent derrière une caisse de cinéma et souffrent pour des raisons différentes. La plus jolie, celle aux cheveux mi-longs et au visage plus rond, s’appelle Tseng Jing et a joué dans le film précédent de Lin, A Drifting life, présenté l’année dernière à la Semaine de la Critique et dont des gens de bien nous avaient vanté les mérites. Tseng Jing est aussi magnifique par son talent et lorsqu’elle traîne, droite comme un i, dans les couloirs de la fac, croisant son ancien petit ami en compagnie d’une autre, on voit quelqu’un recevant des coups au cœur et qui ne veut pas que ça se remarque. René Liu a déjà joué dans une douzaine de films et est très bien elle aussi, mais plus extravertie, donc plus opaque et attachante malgré tout. Ces deux filles sont une raison de plus, et pas des moins impérieuses, de ne plus se passer du cinéma de Taiwan.
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