Lola s’endort un soir dans un bus et se retrouve larguée au terminus, dans un terrain vague fermé par un gigantesque hangar désaffecté où sont organisées des raves. Un no-man’s land à la Druillet où Lola, jeune fleur innocente, va se perdre toute une nuit, rencontrer Emir dont elle va tomber amoureuse et […]
Lola s’endort un soir dans un bus et se retrouve larguée au terminus, dans un terrain vague fermé par un gigantesque hangar désaffecté où sont organisées des raves. Un no-man’s land à la Druillet où Lola, jeune fleur innocente, va se perdre toute une nuit, rencontrer Emir dont elle va tomber amoureuse et son entourage cerné par la came. Yolande Zauberman a voulu enregistrer la transformation des corps, leur tension, leur sensualité, leur transe une fois plongés dans un lieu clos saturé de musique. Filmé en caméra portée, images aux couleurs glaciales, dialogues évincés ou inaudibles, le parti pris formel enterre le projet. Clubbed to death tient le spectateur à distance et ne parvient pas à l’impliquer. La trame semble accessoire, seule la musique (rien à dire sur le choix des titres), qui tient le premier rôle, finit par tout recouvrir et fait écran. Au lieu d’enclencher le mouvement du film, elle le rend illustratif. Clubbed to death, dont l’idée de départ était plutôt intéressante, n’est qu’un long clip.