Taxi Driver version cul, un Indien à moustache, un revival 80’s, un super-héros amoureux et un nain martyrisé par Rick Gervais: les images immanquables de la semaine.
Ajay Devgn est un acteur complet : en plus de bien porter la moustache, il est capable, en l’espace de deux plans, d’une transition unique entre la position du bad guy (tous muscles bandés) et celle du héros charmant-chantant (sourire bright et sourcils relevés). L’acteur, réalisateur, et producteur star de Bollywood revient dans le remake du carton de l’année dernière Singam (rebaptisé, pour l’originalité, Singham), dans le rôle d’un flic à qui on la fait pas. Les premières images diffusées annoncent un blockbuster hindi en roue libre (peut-être un peu conscient de ses effets), entre cascades rugissantes et danses euphoriques. Ajay Devgn chante, joue des percussions, embrasse des petits enfants, et bastonne des mafieux : über cool.
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http://youtu.be/vuW3s2luIBw
Epoque pré-Internet bénie des vidéoclubs : Stallone, l’étalon italien, avait définitivement quitté la misère de Philadelphie pour les cimes d’Hollywood ; Schwarzenegger enchaînait les Conan, Terminator et surtout Commando ; Steven Seagal n’avait pas encore fait son mauvais trip bouddhiste. Bref, les action heroes faisaient la loi sur le box-office et dans la chambre des petits garçons –bientôt orphelins. Gary McKendry était probablement de ceux-là tant son deuxième film, Killer Elite (après l’inédit Everything in this country must) réactive le pire (donc le meilleur) du cinéma d’action des 80’s. Seul héritier évident des pères fondateurs de l’empire du muscle, Jason Statham donnera la réplique à Clive Owen (qui a déjà prouvé son potentiel castagne dans le rigolo Shoot ‘Em Up) et Robert De Niro, le tout sur la douce ritournelle du « Rock You like a Hurricane » des Scorpions. Sublime.
Après Hulk, Spider-Man, Ghostbusters, Avatar, Mario Bros, l’industrie du porno U.S s’attaque à un autre mythe pop: Taxi Driver. La parodie distribuée sous la bannière Pleasure Dynasty Films et réalisée par General Stone (c’est peut-être un pseudo) reprend exactement l’histoire et les scènes clés du film du Martin Scorsese, jusqu’à un remake cheap de la musique de Bernard Herrmann (qui faisait déjà un peu porno, certes). Aux côtés de Tommy Pistol (Rob De Niro XXX), les belles Jessie Andrews, Misty Stone, Nikki Charm, Chanel Preston et Aurora Snow forment le casting de cet étonnant objet qui va puiser dans le plus glauque du Nouvel Hollywood son décorum cul.
Un nain, c’est drôle. En tout cas pour le british Rick Gervais qui, après s’être mis à dos les trois quart d’Hollywood le temps d’une prestation hilarante à la dernière cérémonie des Golden Globes, prépare un nouveau show pour la chaîne HBO au titre programmatique : Life’s too short. Soit les galères tragi-comiques d’un « homme de petite taille » dans la machine hollywoodienne, filmées sur le mode du docu-fiction (déjà éprouvé par Rick Gervais dans la série pas vraiment drôle Extra, et dans la géniale The Office). C’est l’acteur Warwick Davis (inoubliable Willow) qui assurera le rôle plutôt ingrat du petit homme, victime du mauvais traitement du tandem Rick Gervais- Stephen Merchant.
Réalisé par l’acteur australien Leon Ford (inconnu), Griff The Invisible commence exactement là où s’arrêtait le Spider-Man volume 1 de Sam Raimi : l’un des plus belles scènes de la trilogie, où Peter Parker est tiraillé entre son devenir super héros et son attirance pour Mary-Jane. C’est toute l’histoire de Griff The Invisible, une nouvelle variation de l’homme invisible (exit l’ignoble Hollow Man 2) dans laquelle le potentiellement génial Ryan Kwanten (True Blood) incarne un justicier un peu paumé, contraint de choisir entre sauver le monde et sauver son couple. Peut-être la première vraie love story en costume de super-héros.
http://youtu.be/8ooUrLXRjBA
Precut girl, c’est Un jour sans fin vs Audition vs Les Nuits Rouges du Bourreau de Jade. Présenté dans une flopée de festival, et précédé d’une réputation flatteuse, le court-métrage d’ Eric Dinkian se dévoile cette semaine sur Internet. Une histoire perverse et érotique dans laquelle l’étonnante Karin Shibata incarne une femme immortelle (elle décède puis ressuscite un peu plus tard), lancée dans une expédition SM sans fin pour, nous dit-on, « explorer l’instant du passage à la mort ». Une tentative plutôt convaincante dans le paysage toujours moribond du cinéma de genre bleu blanc rouge.
Remake d’un film d’Herbert Ross de 1984, Footloose est la livraison summer de film de danse (avec le moins encourageant Honey 2 cette année). L’histoire reste a priori la même : une petite ville redneck interdit la danse et la musique à ses jeunes après la mort en voiture d’un ados bourré jusqu’à la lie. Sauf qu’un rebelle débarque (Kevin Bacon en version 84 ; Kenny Wormald en version 2011), et s’engage dans un face à face avec les autorités locales pour relancer le droit à la danse. Réalisé par le plutôt talentueux Craig Brewer (Hustle and Flow, Black Snake Moan) Footloose part de l’idée forte de confronter deux époques, deux styles (le rock Cry Baby incarné par Kenny Wormald et la pop Hannah Montana).
http://youtu.be/ZHX1kBqn1-M
Bonus : Les Pop Pilgrims du site A.V Club sont allés faire un reportage dans la maison de Massacre à la Tronçonneuse reconvertie en restaurant pour touristes. True Story.
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