Dominique de Villepin, blessé par le non-soutien de Jacques Chirac, entre en “résistance”.
François Hollande n’aime pas les disputes. Vendredi, devant débattre avec Dominique de Villepin à Strasbourg, il a salué en son ancien condisciple de l’ENA “le plus chiraquien des chiraquiens”. Histoire de lui mettre un peu de baume au coeur.
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Car le dernier Premier ministre de Jacques Chirac a été touché au coeur par “l’humour corrézien” de l’ancien président, qui a omis de le citer parmi ses préférences pour 2012. Du coup, dimanche, devant ses partisans réunis à la Maison de l’Amérique latine, Dominique de Villepin a fait feu contre toute la classe politique :
“1981, qu’en reste-t-il ? 1995, qu’en reste-t-il ? 2007, qu’en reste-t-il ? J’ai envie de reprendre ce mot de Bonaparte au Directoire : Qu’avez-vous fait de la France que nous vous avions laissée ?”
Détesté par Nicolas Sarkozy, Dominique de Villepin est courtisé en ce moment par Jean-Louis Borloo. Et aussi par François Hollande, qui a appelé le président de République solidaire (35 000 adhérents revendiqués) à rejoindre la gauche dans l’entre-deux tours de la présidentielle. “Je préfère qu’on me tende la main plutôt qu’on me la morde”, réagit l’ancien Premier ministre, qui reste flou sur sa candidature mais affirme vouloir incarner “le sursaut français” en 2012. Et appelle à “l’esprit de résistance qui a animé la France quand l’Etat n’était plus au rendez-vous”…
Moins chiraquien peut-être mais toujours gaulliste.
Hélène Fontanaud
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