Lumet renoue ici avec un terrain qu’il connaît bien : radiographier une ville (New York), ses institutions et groupes sociaux (police, justice, politiciens, gangsters…), le microcosme urbain valant généralement pour tout le système américain. Soit donc Sean Casey (Andy Garcia, excellent successeur de Pacino), apprenti procureur armé d’une éthique en acier trempé. Plus le vertueux […]
Lumet renoue ici avec un terrain qu’il connaît bien : radiographier une ville (New York), ses institutions et groupes sociaux (police, justice, politiciens, gangsters…), le microcosme urbain valant généralement pour tout le système américain.
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Soit donc Sean Casey (Andy Garcia, excellent successeur de Pacino), apprenti procureur armé d’une éthique en acier trempé. Plus le vertueux Casey va grimper dans la hiérarchie judiciaire, plus il va s’enfoncer dans les rouages pas toujours propres qui font tourner New York. Rien n’est noir ou blanc, tout se joue dans les nuances du gris et Casey doit choisir entre sa morale et sa carrière.
Le prix de Dans l’ombre de Manhattan, c’est la sobriété avec laquelle Lumet mène sa barque. Sa mise en scène n’est certes pas plus inventive que celle d’une série TV (genre NY Police blues) mais elle sert efficacement le scénario. De plus, contrairement à un certain message normatif américain, Dans l’ombre de Manhattan suggère que c’est le système qui est pourri et qui corrompt les hommes. S’il était un personnage de ses films, Lumet serait le bon professionnel dans l’ombre, efficace et loyal. Ni chef-d’oeuvre ni navet, Dans l’ombre… est juste de l’excellent cinéma de consommation courante, modeste et bien ficelé.
Serge Kaganski
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