Dès le générique figurant une boîte (chinoise, donc) se refermant sur des “secrets”, on craint le pire, un film qui porterait les failles de ses personnages en étendard. Et le pire arrive, comme un catalogue. Le secret de Jeremy Irons, diplomate en transit, c’est sa leucémie. Le secret de Gong Li, néo-geisha coincée derrière un […]
Dès le générique figurant une boîte (chinoise, donc) se refermant sur des « secrets », on craint le pire, un film qui porterait les failles de ses personnages en étendard. Et le pire arrive, comme un catalogue. Le secret de Jeremy Irons, diplomate en transit, c’est sa leucémie. Le secret de Gong Li, néo-geisha coincée derrière un bar, est un peu plus évident : c’est son passé pute. Celui de Maggie Cheung, elle le porte carrément sur la figure : c’est une tentative de suicide qui lui a laissé une vilaine cicatrice. Quant au fameux « quatrième personnage », Hong-Kong, là il faut vraiment ne pas lire les journaux pour ignorer ce qui lui arrive : il est en train de redevenir chinois. Comme les secrets, ça va bien cinq minutes, Wayne Wang est assez clair sur son dégoût de cette rétrocession. A part ça, la forme crânement syncopée du film ne masque pas le manque d’inspiration de Wang et de son coscénariste Jean-Claude Carrière. Si l’on doit parler d’histoire, du cinéma en l’occurrence, il faut bien reconnaître qu’à l’heure où Kitano, Woo ou Wong Kar-wai imposent leur art à l’Occident, le pauvre Wayne Wang a pris l’avion dans le mauvais sens.
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