Produit par Oliver Stone, Larry Flynt pourrait figurer dans la filmographie de l’auteur du calamiteux Nixon. On y retrouve tous les ingrédients obligés de la biographie à la mode stonienne : le trauma initial vachement important, l’ascension lente vers le statut envié de « maître de l’Amérique », les scènes lourdement explicatives, l’inévitable morale finale et cette […]
Produit par Oliver Stone, Larry Flynt pourrait figurer dans la filmographie de l’auteur du calamiteux Nixon. On y retrouve tous les ingrédients obligés de la biographie à la mode stonienne : le trauma initial vachement important, l’ascension lente vers le statut envié de « maître de l’Amérique », les scènes lourdement explicatives, l’inévitable morale finale et cette touchante manie qui consiste à vouloir retracer tout un pan d’histoire à travers un personnage emblématique. En revanche, il manque à Larry Flynt ce qui donne parfois un peu d’intérêt aux films de Stone : le goût de l’outrance naïve. Cette interminable évocation de la vie du créateur d’Hustler se voudrait une vibrante défense de la liberté d’expression, alors qu’elle n’est qu’une « vie illustrée » de plus, aussi poussive que stérile. Qu’en retraçant la vie du célèbre pornographe, Forman fasse un film de faux cul, obligé de camoufler un pubis par un flou en plein milieu de l’image, ne démontre finalement qu’une chose : c’est Jerry Falwell, le révérend ultraconservateur, l’ennemi juré de Flynt, qui a gagné la partie. Avant d’être rattrapée par sa propre caricature de junkie, Courtney Love est très bien le seul point positif.
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