Imaginé par Élise Vigier et Marcial Di Fonzo Bo, ce music-hall débridé retrace avec sensibilité la carrière du comique à la figure de marbre.
Être un enfant de la balle n’est pas sans danger, surtout quand le chef de famille applique la notion au pied de la lettre dans ses spectacles en utilisant son fils comme un accessoire apte à tous les usages.
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“Je crois que les gens ne s’attendent pas à ce que quiconque utilisé comme serpillière, chiffon à poussière, sac de patates, ou ballon de foot puisse adorer tout ce qu’on lui fait subir”, se souvient Buster Keaton dans son autobiographie (La Mécanique du rire – Autobiographie d’un génie comique, Capricci, 2014).
Icône du cinéma à l’égal de Chaplin
Remarquant que les rires étaient moins forts quand il souriait de ces humiliations en scène, l’artiste se compose dès le plus jeune âge un visage impavide… Celui qui va lui permettre de construire sa légende d’adulte en se faisant reconnaître comme “l’homme qui ne rit jamais”.
De ses débuts dans les tournées fauchées du show familial jusqu’à la gloire qui lui vaudra de devenir une icône du cinéma à l’égal de Charlie Chaplin, Élise Vigier et Marcial Di Fonzo Bo tirent un portrait sensible du cas Keaton en l’illustrant de nombreux extraits de ses films.
Dans un déluge de numéros, le spectacle exalte la poésie cruelle propre à l’art du burlesque. S’adressant à tous les publics, la drôle d’épopée se feuillette comme un livre pop-up. Une tendre dédicace à l’inventeur de ces folles cascades qui cristallisent sur l’écran une traversée du miroir ouvrant sur un monde où rien n’est impossible.
Buster Keaton d’Élise Vigier et Marcial Di Fonzo Bo, avec Louis Benmokhtar, Pierre Bidard, Samy Caffonnette, Michèle Colson et May Hilaire. Du 8 au 12 juin, Comédie de Caen
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