Exit l’ombre des stars de la scène pop française, l’ex-chanteur du Colisée prend enfin la lumière en solo depuis la capitale belge.
Il est probable que vous ayez déjà croisé ou entendu David Numwami sans le savoir. Après avoir baroudé aux côtés de Frànçois et ses Atlas Mountains à géométrie variable, côtoyé Charlotte Gainsbourg, Nicolas Godin et Sébastien Tellier, ou tenté l’aventure de groupe avec Le Colisée, David Numwami fait peau neuve en solo. Arlésienne de sa jeune carrière, le premier EP du compositeur belge d’origine rwandaise, Numwami World – anciennement connue sous l’intitulé Blue Mixtape pour les initiés –, sort enfin le mois de la Fête de la musique.
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Cartographiant le monde de Numwami de Bruxelles-Sud à la voie lactée (Milky Way), les sept titres qui composent cet EP condensent toutes les obsessions de son auteur : une science du collage propre au cinéma DIY de Michel Gondry, des mélodies entêtantes et une passion immodérée pour les Beats! bien ficelés. Assemblé, sur la route ou dans une chambre bruxelloise, à l’aide d’un micro et d’une simple carte son, puis raffiné pendant de longs mois, Numwami World tient autant du monde intérieur que de la catharsis pour son auteur.
Ce maxi se joue des dichotomies passant de l’anglais au français, d’une sensibilité à fleur de peau (Music Is Forever) à l’humour le plus potache (la blague finale de Beats!). De jeu, il en est d’ailleurs question dans l’approche ludique de David Numwami, puisque, si elle soutient des textes parfois imbibés d’une mélancolie douce, la musique du Bruxellois d’adoption trempe sa science de l’orfèvrerie pop dans des sonorités volontairement naïves, comme un gosse s’amusant d’un synthé Casio, d’une MPC ou d’un enregistreur cassette. C’est là tout ce qui rend précieux ce disque cultivant son insouciance envers et contre toutes les incertitudes qui pointent le bout de leur nez à l’âge où les jouets ont été remisés au placard.
Numwami World (Ffamily/Believe), sortie le 18 juin
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