Des faces B, des reprises et aussi quelques inédits.
Il y a deux ans, Beach House était de retour avec non pas un, mais deux albums, publiés à seulement quelques mois d’intervalle l’un de l’autre. En parfaite harmonie, Depression Cherry et Thank Your Lucky Stars semblaient se répondre à la façon d’un agréable écho onirique, confirmant ainsi la place de choix du duo sur la scène dream pop. Aujourd’hui, et après une dizaine d’années de carrière, l’heure est au bilan : demos, remix et morceaux cachés, le groupe réunit toutes ses bottes secrètes dans B-Sides and Rarities. Peu de surprises, mais beaucoup de talent.
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A l’origine de ce projet ? Le tweet d’un internaute, suggérant au groupe ce patchwork de faces B, “aussi intéressantes que les faces A” selon lui. Aussitôt suggéré, aussitôt fait : Victoria Legrand (nièce de Michel Legrand) et Alex Scully commencent la construction de l’album, retraçant ainsi l’histoire du groupe, fort de six albums et d’une grosse poignée d’ep.
Si l’on redécouvre avec plaisir des titres dévoilés lors d’occasions particulières (le morceau spécial Noël I Do Not Care for the Winter Sun), de très bonnes versions remixées (Norway, en entité totalement neuve) ou encore des reprises (un Play the Game de Queen qui mérite totalement cette mise en lumière), des inédits se cachent aussi dans cette mosaïque d’extraits choisis. Qu’il s’agisse du délicat Chariot, ou du pudique mais prenant Baseball Diamond, Beach House solidifie son répertoire en s’épanchant sur tout ce qu’ils ont laissé de côté pendant une décennie.
De Rain in Numbers, composée aux prémices du groupe en 2005, aux deux inédits créés il y a deux ans, B-Sides and Rarities est une sorte de point de repère dont on apprécie toutes les failles et maladresses, dont les défauts deviennent des qualités tant la sincérité du recueil émane de toutes ses mélodies. Toujours portés par la voix cosmique de Victoria Legrand, les quatorze titres s’enchaînent sans forcément se ressembler ou respecter un quelconque fil rouge : tout y est libre, singulier et marqué par le temps. Plus qu’une compilation, c’est une autobiographie que nous offre aujourd’hui Beach House.
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