Le retour de Laura Cahen, le tant attendu debut de Squid ainsi que le rock méta de Weezer vous accompagneront pour ce beau week-end !
Le plein de nouveautés cette semaine avec les bouillantes sorties de Squid, mastodonte musical de ce début de mois, le glacial punk rock des Danois d’Iceage, les douces mélodies de Rover, la variété de Laura Cahen et le rock subversif de Weezer.
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De quoi passer le week-end en (très) bonne compagnie !
Laura Cahen – Une fille (LE LABEL/PIAS)
Remarquée grâce au folk gracieux de Nord, en 2017, Laura Cahen réaffirme son ton sur ce second album enregistré avec Dan Levy. L’ex-moitié de The Dø, décidément producteur hors pair, l’a encouragée dans ses désirs artistiques : épurer ses structures, infiltrer sa chanson folk d’échos synthétiques, mettre en lumière son timbre – aussi délicat qu’affirmé, un drôle de mélange qui rend accro.
Par Sophie Rosemont
Notre critique est à retrouver dans le numéro des Inrockuptibles du 5 mai dernier.
Iceage – Seek Shelter (Mexican Summer/Modulor)
Après dix ans à enflammer la scène post-punk danoise avec une furieuse énergie, Iceage canalise sa fougue au profit d’une production plus exigeante, aux références variées. Moins maximaliste, le son du groupe ne s’en trouve que davantage mature.
Par Briac Julliand
Rover – Eiskeller (Cinq7/Wagram)
Derrière l’évidente douceur de ses mélodies, rassurantes, chaleureuses, comme arrachées à la pesanteur du présent, Rover semble avoir toujours été réfractaire à l’idée de confort. L’enregistrement d’Eiskeller en atteste.
Pour ce troisième album, Timothée Reigner, exilé à Bruxelles depuis plusieurs années, a choisi de s’enfermer quelques mois dans les anciennes glacières Saint-Gilles de la capitale belge. C’est là, sous terre, dans cette grande pièce austère, froide, qui servait autrefois de repaire à un club de boxe, que le songwriter français s’est cloîtré dans l’idée de s’approprier un lieu a priori hostile.
Par Maxime Delcourt
Notre critique : Rover excelle avec “Eiskeller”, baume au cœur pop contre la solitude
Squid – Bright Green Field (Warp/Differ-Ant)
Une fusée de trois étages à propulsion différée. Voilà une façon de définir Squid, dont la trajectoire contrariée a fait un sacré zigzag dans le ciel gris du monde pandémique. Le quintette originaire de Brighton, vieil habitué des clubs jazz de la cité balnéaire anglaise, était – et c’est le moins que l’on puisse dire – attendu, comme on attend aujourd’hui la réouverture des bars : c’est-à-dire avec la tremblote et l’espoir de fabriquer à nouveau de beaux souvenirs d’étreintes fraternelles sous emprise.
Par François Moreau
Weezer – Van Weezer (Crush Music/Atlantic/Warner)
L’ouvertement “gros rock à guitares grasses” Van Weezer se révèle à la fois très meta (cette façon de dire dans le texte “je sais que tu vas mettre cette chanson à fond et faire de l’air guitar sous ton casque”) et très direct. Plus référentiel que jamais, le groupe cite en vrac Van Halen of course mais aussi Europe, The Knack, Huey Lewis, Ozzy Osbourne (sur Blue Dream) ou les Runaways (ce vrombissement soutenu par les handclaps au début de All The Good Ones), alors même que le régalant I Need Some of That ou le fantastique Beginning of the End affichent une inspiration mélodique de la même eau que OK Human, mais avec des arrangements qui s’éloignent nettement de sa pop à cordes.
Par Rémi Boiteux
>> Notre critique : Weezer inventent le “Heavy-Meta” sur leur dernier album
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