Un premier album d’une incroyable puissance évocatrice.
Dans la turbulente scène rémoise, Grindi Manberg est souvent passé pour le savant un peu illuminé, dont il fallait protéger la fragilité, l’inventivité. Des Shoes aux Bewitched Hands, ses illustres concitoyens ont veillé sur son songwriting à part, qui dévoile enfin toute son ampleur, ses humeurs fortes et son excentricité sur ce premier album. Assidu étudiant d’une école buissonnière également fréquentée par Talk Talk, Robert Wyatt ou Air, Romain Thominot y est devenu fugueur, rêveur.
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Mais aux silences laconiques, aux langueurs étales, il préfère occuper tout le terrain de jeu, inventant avec trois fois rien des symphonies à rebondissements, portées par une voix à l’apparence fluette mais à la puissance évocatrice affolante. Quand il susurre Manchester in Vain, on est sur Oldham Street en novembre ; quand il souffle le génial Ancestor in the Asphalt, on le suit sur le toboggan cosmique.
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