Nicolas Sarkozy compte sur les images du G8 à Deauville pour s’imposer comme le seul homme d’Etat de France après la chute de DSK.
Lundi matin, Nicolas Sarkozy a plaidé pour la mise en place de “socles de protection sociale” dans tous les pays du monde, à commencer par ceux du G20. Le chef de l’Etat préside jusqu’en novembre le groupe des pays représentant 85 % du commerce mondial, les deux tiers de la population mondiale et plus de 90 % du PIB mondial. Il entend bien profiter de cette tribune internationale pour asseoir son image de candidat “protecteur” des Français.
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La déchéance planétaire de celui qui était son seul rival parmi les puissants, Dominique Strauss-Kahn, “ouvre à Nicolas le boulevard de la crédibilité”, se réjouit un de ses proches.
Jeudi et vendredi, à Deauville, Nicolas Sarkozy sera aussi le maître du sommet du G8. Le FMI y sera représenté, mais pas par celui qui s’apprêtait peut-être à lancer sa campagne présidentielle en juin. Pas de photo de DSK souriant aux côtés de son futur adversaire. Le match n’aura pas lieu.
Nicolas Sarkozy a donné des consignes à son camp : ne pas exploiter politiquement l’affaire DSK, qui n’en est qu’à ses débuts judiciaires. Afficher “dignité” et “hauteur de vue”. Le chef de l’Etat estime que les socialistes ont perdu “le droit de l’attaquer sur la morale”, souligne un élu de l’UMP.
D’autres sont plus prudents dans la majorité, estimant que si le candidat du PS est Martine Aubry ou François Hollande, la dénonciation du sarkozysme et de “la présidence des riches” reprendra ses droits.
Hélène Fontanaud
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