Avec Bernie, Albert Dupontel réalise une comédie « bête et méchante », sorte de Forrest Gump revu par Hara Kiri. Très dans l’air du temps et parfois assez drôle, Bernie risque fort de devenir le Delicatessen de cette saison un film culte qui cartonne chez les « jeunes ». En fait, le véritable sujet d’Albert Dupontel, c’est Albert […]
Avec Bernie, Albert Dupontel réalise une comédie « bête et méchante », sorte de Forrest Gump revu par Hara Kiri. Très dans l’air du temps et parfois assez drôle, Bernie risque fort de devenir le Delicatessen de cette saison un film culte qui cartonne chez les « jeunes ». En fait, le véritable sujet d’Albert Dupontel, c’est Albert Dupontel, en acteur, dialoguiste, bouffon, penseur… Quand il filme des clochards ou une famille africaine, c’est juste pour le décor. Sa mise en scène se réduit à une panoplie de gesticulations : zooms, regards-caméra, angles tordus… Bernie est symptomatique d’une nouvelle génération d’amuseurs pour qui faire un film semble une récréation de luxe ou un simple moyen de diffusion de leur image espèce particulièrement prospère vers le quai André-Citroën : après Karl Zéro ou les Nuls, Dupontel. On attend le Guignols/film et pourquoi pas le Gildas ? Comme toutes ces personnes, Dupontel n’est pas dénué de talent dans son domaine (respectable), celui de chansonnier. Mais un clown n’est pas nécessairement un cinéaste et on ne s’étonnera pas si Bernie ressemble plus à de la « télé en grand » qu’à du cinéma.
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