Quand on s’appelle Extravagances, il faut assurer derrière, ce qui n’est pas le cas de ce film raplapla, mais pas sans roploplos (de synthèse). Remake à peine maquillé de Priscilla, folle du désert, cette fantaisie en reprend la trame : trois drag-queens traversant l’Amérique profonde en Cadillac décapotable tombent en panne dans un bled du […]
Quand on s’appelle Extravagances, il faut assurer derrière, ce qui n’est pas le cas de ce film raplapla, mais pas sans roploplos (de synthèse). Remake à peine maquillé de Priscilla, folle du désert, cette fantaisie en reprend la trame : trois drag-queens traversant l’Amérique profonde en Cadillac décapotable tombent en panne dans un bled du Midwest. Le film reste lui aussi en rade. Déterminée à rendre attachantes ses trois créatures, la réalisatrice mise sur leur versant folklorique et bon enfant, mais évacue la subversion dans laquelle s’enracine le mouvement drag-queen. Il suffit d’imaginer ce qu’un Gus Van Sant, un John Waters ou un Pedro Almodovar auraient bâti à partir de cette contre-culture pour ne plus voir que les limites du film de Beeban Kidron. Reste quelques répliques camps qui font mouche, et les compositions de Patrick Swayze et Wesley Snipes (à peu près aussi sexy que Jack Lemmon et Tony Curtis dans Certains l’aiment chaud).
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