Dans un entretien, le réalisateur de “Parasite” a évoqué le racisme anti-asiatique ainsi que le mouvement Black Lives Matter. Il appelle les artistes à plus d’engagement.
C’est au cours d’une discussion organisée par l’Université Chapman de Californie, le 7 avril dernier, que le cinéaste sud-coréen Bong Joon-Ho est revenu sur les récents “crimes de haine contre les Américains d’origine asiatique” et sur le racisme en général, évoquant notamment le mouvement Black Lives Matter.
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“En ce moment, faire un film prend beaucoup de temps et beaucoup d’argent, c’est une dynamique qui ne peut pas véritablement répondre rapidement aux problèmes actuels de la société” a-t-il constaté tout en déplorant un manque d’engagement de la part des artistes quant à ces sujets de société : “les créateurs et les cinéastes devraient être plus audacieux face aux problèmes et ne devraient pas avoir peur de les affronter.”
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Selon lui, il existe actuellement des cinéastes qui s’attardent sur ces problématiques de société, parmi eux, Spike Lee et son film Do The Right Thing (1989). Pour Bong Joon-Ho, un cinéaste n’est “pas nécessairement là pour prédire ce qui se passera dans la société, mais pour décrire des problèmes qui bouillonnent en ce moment sous la surface de la société et qui peuvent exploser plus tard.”
À propos de Parasite, dernier grand succès du cinéaste récompensé de la Palme d’or en mai 2019, ce dernier a rappelé l’intention première du film, celle de questionner le fait d’être pauvre ou riche à notre époque : “En tant qu’artiste, vous devez en quelque sorte voir à travers l’essence et les questions centrales de notre société (…) et répondre à ces questions par le biais de votre travail.”
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