Issu du turbulent collectif 667, le jeune rappeur revendique son goût pour la “wok music” et, après “Primera Temporada” en 2020, reviendra enflammer notre été avec une deuxième mixtape.
De Miyazaki aux hackers en passant par d’obscures théories de la matrice, courant de la trap à l’eurodance, la musique du rappeur Zuukou Mayzie est si criblée de références qu’elle semble impossible à fondre dans une case. Le jeune rappeur, issu du collectif 667 (créé par le controversé Freeze Corleone), l’affirme d’ailleurs : “Je fais de la wok music. C’est assez simple, quand tu vas dans un wok, tu peux manger des sushis, des cordons bleus, du nougat, des litchis… Wok music : dans mon CD, tu as de tout.”
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Originaire du Sénégal, initié à la musique “grâce aux films”, fan de textiles et d’armes (tout en se déclarant à 100 % pacifique), il semble capable de passer d’un style à l’autre sans problème, en conservant un flow vaporeux, éraillé et faussement paresseux que l’on pourrait presque rapprocher de celui de Lala & ce.
Primera Temporada, sortie en 2020, est une parfaite illustration de sa volonté d’échapper aux clichés. On y trouve des morceaux très sombres (Cybertruck), des chansons faites pour danser en collé-serré (Pretty Boy) ou encore des tubes trap (Docteur Lulu). Et la série n’est pas près de s’arrêter puisque Zuukou Mayzie a prévu de sortir un second volet de sa mixtape au début de l’été.
Parmi les quelques extraits déjà disponibles, on retient Pourquoi pas, un petit tube en puissance en featuring avec l’excellent Timothée Joly, qui flirte sans aucun complexe avec les années 2000. Ultra-efficace et ne tombant jamais dans la facilité, chaque titre fait mouche. Après une discussion sur le film Matrix, c’est peut-être lui qui décrit le mieux son style, au détour dune petite phrase lâchée par hasard, presque pour lui-même : tout ça, c’est la mélancolie de la matrice.
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