En Australie, Facebook encourage ses utilisateurs à lui envoyer leurs photos dénudées. Le but ? Mieux lutter contre leur diffusion non-consentie.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Concrètement, les utilisateurs du réseau qui ont pu partager des photos de nus avec d’autres personnes, et craignent qu’elles soient diffusées publiquement sans leur accord, peuvent les envoyer via Messenger à l’entreprise, qui en empêchera à l’avenir toute tentative de partage.
Lutter contre le « revenge porn »
Facebook entend ainsi renforcer la protection de ses utilisateurs contre le « revenge porn ». Clairement malveillant, ce procédé fait généralement suite à une déconvenue ou une rupture, et vise à humilier la personne ciblée.
4 % des internautes américains auraient été victimes de « revenge porn », selon une étude du centre de recherche américain Data&Society publié en 2016 et cité par The Guardian. Un chiffre qui s’élève à 10 % pour les femmes de moins de 30 ans.
Depuis 2016, la loi française punit le « revenge porn » d’une peine allant jusqu’à deux ans de prison et 60 000 euros d’amende. Mais les outils techniques de lutte contre cette pratique reposent encore principalement sur le signalement des contenus inappropriés, après leur diffusion.
Send nudes
Testé dans un premier temps en Australie, cette nouvelle mesure de sécurité doit permettre aux éventuelles victimes de reprendre le contrôle sur la diffusion ou non de leur image.
Elle repose sur la technologie du PhotoDNA, originellement développée par Microsoft pour lutter contre la diffusion de contenus pédopornographiques. Les photos dont on veut prévenir la diffusion sont « hachées« , c’est-à-dire convertie en une empreinte numérique, qui permet leur reconnaissance par le logiciel. Et empêche toute publication future.
Avantage de cette technologie, le contenu peut être identifié sans qu’il soit nécessairement visionné par un administrateur. L’outil est même capable de reconnaître une image si elle a été modifiée ou recadrée.
En revanche, le logiciel ne permettra de contrôler les publications que sur la plateforme Facebook, qui encourage d’autres entreprises à mettre en place le même contrôle.
{"type":"Banniere-Basse"}