Belle prise pour Pablo Iglesias, le leader du parti de la gauche anti-austérité espagnole. Alors que les élections législatives ont été fixées au 20 décembre prochain, Podemos a bien l’ambition, pour “gagner”, de s’”asseoir avec tout le monde, et en particulier avec ceux qui viennent de la famille socialiste et qui ne sont pas d’accord avec […]
Belle prise pour Pablo Iglesias, le leader du parti de la gauche anti-austérité espagnole. Alors que les élections législatives ont été fixées au 20 décembre prochain, Podemos a bien l’ambition, pour « gagner”, de s' »asseoir avec tout le monde, et en particulier avec ceux qui viennent de la famille socialiste et qui ne sont pas d’accord avec les orientations de cette famille ces dernières années ».
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Pourtant le jeune parti n’est encore gratifié dans les sondages que de 15% des intentions de vote, derrière le Parti Populaire (droite, 28%) et le Parti Socialiste Espagnol (PSOE, 24,9%) et reste souvent qualifié de « populiste » en Espagne. Il cherche donc à gonfler les rangs de son « comité international d’experts » afin d’accroître sa légitimité intellectuelle et sa crédibilité.
Un sympathie particulière
L’annonce, lundi 7 septembre, d’une collaboration avec l’auteur du best-seller économique, Le Capital au XXIe siècle a donc fait mouche. Dans une conférence de presse commune à Paris, l’économiste français et l’homme politique espagnol ont expliqué leurs intentions: Thomas Piketty participera à l’élaboration du programme économique que Podemos présentera en octobre. Alors que « la zone euro a fait de mauvais choix économiques » qui ont « cassé la croissance« , il s’agira de mener une réforme en terme de fiscalité pour améliorer la redistribution des richesses et réduire les inégalités. Inégalités qui n’ont cessé de croître dans ce pays où le chômage touche encore 22,4% des actifs.
De son côté, l’économiste, après avoir réitéré ses critiques à l’égard du nouveau plan d’aide imposé à la Grèce, a justifié son engagement par une « sympathie particulière pour Podémos » et surtout par le « besoin de forces politiques nouvelles pour changer l’équilibre politique en Europe« .
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