Invité aujourd’hui de Pure Médias aux côtés de Léa Salamé pour la journée, le journaliste Patrick Cohen n’a pas caché son mépris vis-à-vis de la tribune des 40 femmes journalistes politiques victimes de sexisme publié dans Libération le 4 mai: “Il y a un petit problème de hiérarchie de l’info quand même, non ? La question […]
Invité aujourd’hui de Pure Médias aux côtés de Léa Salamé pour la journée, le journaliste Patrick Cohen n’a pas caché son mépris vis-à-vis de la tribune des 40 femmes journalistes politiques victimes de sexisme publié dans Libération le 4 mai:
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« Il y a un petit problème de hiérarchie de l’info quand même, non ? La question du sexisme et de la place des femmes en politique, ça ne concerne pas que 40 journalistes ! Des millions de femmes en sont victimes… Chacun est légitime à faire valoir ses droits mais il y a quand même une légitimité inversée dans ce cas précis. »
Une attitude surprenante, d’autant plus lorsqu’on sait que le 10 mars dernier Patrick Cohen profitait de l’antenne de France Inter pour découper en direct sa carte de presse. L’objectif était d’apporter son soutien, de façon très théâtrale, à sa consœur Pascale Clark, dont la carte n’avait pas été renouvelée. La commission d’attribution avait en effet estimé que Clark était rémunérée en tant que productrice pour son émission A’live, qui ne présentait, de plus, pas « le caractère d’émission d’information ».
Plusieurs médias – nous les premiers – s’étaient alors interrogés sur la pertinence d’un tel geste en pleine émission de service public. D’autres avaient rappelé qu’il ne portait de toute façon pas à conséquence, les cartes de presse se périmant à la fin du mois de mars…
Patrick Cohen a justement profité de cette interview à Pure Médias pour réaffirmer qu’il « referait [son geste]« , mais en « complétant [son] propos par ce qu'[il] a dit le lendemain sur les précaires, ceux qui ont du mal à avoir accès à la carte. » Et d’ajouter:
« Effectivement, c’est mon regret, je me suis rendu compte que ce que je faisais et disais pouvait être choquant pour ceux qui se battent pour avoir un contrat et la carte de presse. »
Egalement interrogée sur la tribune des 40 femmes journalistes, Léa Salamé a répondu par un cryptique: « Elles ont raison de le faire mais je n’aurais pas signé. » Sans plus d’explication…
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