Jean Sarkozy a été diplômé par le collectif Sauvons les riches au cours d’un repas au Rotary Club.
Mercredi midi, une vingtaine de militants du collectif Sauvons les riches a fait irruption au milieu d’un repas organisé par le Rotary Club dans le XVIe arrondissement de Paris. Jean Sarkozy était la cible de l’opération. Au son du générique de Dallas, l’hymne du collectif, les membres de Sauvons les riches, déguisés en « Jeunes Populaires du 92 », ont entouré sa table pour lui remettre un diplôme de « fils à Papa », mention Balkany, délivré par « l’université de Neuilly ».
La victime ne s’est pas laissé démonter, et a pris la chose à la rigolade – peut-être grâce à la présence de journalistes. Mais selon Manuel Domergue, membre du collectif qui relate la scène sur lepost.fr, « il riait jaune ». «Bien joué, je suis ravi de discuter avec vous ». Les militants lui ont demandé s’il fallait limiter les revenus les plus indécents. Le fils du président est resté évasif : « Vous savez, dans mon département, il y a des riches et des pauvres. Et il ne faut pas les opposer les uns aux autres ». Quant aux raison des inégalités, il les analyse ainsi : « Il faut savoir que si certains sont riches, c’est parce qu’ils ont beaucoup travaillé ». C’est donc ça !
Les autres membres du Rotary Club n’ont pas eu la courtoisie du jeune conseiller général des Hauts-de-Seine, et ont reçu les sauveteurs de riches en leur scandant « cassez vous, bande de cons ! ». Un « triste témoignage de l’état de délitement de nos élites », se désole le collectif dans le communiqué publié sur son site. « Nous qui nous étions si bien habillés pour faire bonne figure avons été choqués de rencontrer des gens si vulgaires ».
Ainsi les trouble-fêtes ont étés mis dehors au bout d’un quart d’heure, avant de pouvoir remettre à Jean Sarkozy un « pack de retour sur terre » contenant des tickets de métro, denrées alimentaires de base comme une baguette de pain, ou encore un livre destiné à le sensibiliser à la condition des stagiaires. Cette « action de sauvetage » n’est pas la première du collectif, qui s’était déjà illustré en offrant à Jacques Séguéla une montre à 7 euros.
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Antoine Cappelle
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