Christian Estrosi qui démissionne de la présidence de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) au lendemain de la victoire d’Emmanuel Macron, ça semblait louche. Il a répondu aux rumeurs lui prêtant des velléités d’entrer au gouvernement ce jeudi matin au micro de Franceinfo, en faisant encore plus planer le doute. Évoquant ces rumeurs selon lesquelles il serait « bercé par de douces sirènes pour entrer au gouvernement », il déclare que « tout cela est faux ! ».
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Estrosi « bercé par de douces sirènes pour entrer au gouvernement »? « C’est faux ! » répond le président démissionnaire de la région PACA pic.twitter.com/mGCSTZXNPA
— franceinfo (@franceinfo) 11 mai 2017
Il précise que sa démission n’est en rien liée à une volonté de rejoindre le gouvernement d’Emmanuel Macron : « C’est une décision que j’avais prise, en mon âme et conscience, depuis longtemps », indique-t-il, en précisant souhaiter « s’occuper de sa ville de Nice ». Le premier adjoint au maire de Nice a d’ailleurs déclaré vouloir redevenir maire de Nice.
« Je lui fais confiance », dit Eric Ciotti…
Du côté des Républicains, Eric Ciotti, le député du département des Alpes-Maritimes, s’est dit « rassuré » sur RMC le mardi 9 mai quant aux intentions de M. Estrosi. Mais quand Jean-Jacques Bourdin lui demande : « Vous le croyez? », le député rétorque en faisant son plus beau sourire qui sent l’ironie : « Je lui fait confiance… »
Toujours au micro de Franceinfo, Christian Estrosi a assuré qu’il soutiendrait les candidats de sa famille politique lors des législatives. Pourtant, à la question « Souhaitez-vous que François Baroin devienne premier ministre ? », Estrosi a du mal à répondre « oui » en souhaitant la victoire du chef de file des Républicains. Le journaliste souligne même : « ça semble vous embêter ». « Je ne souhaite pas que les législatives soient une revanche », a rétorqué l’élu niçois.
Pire, s’il souhaite le plus de sièges aux Républicains à l’Assemblée nationale, il avoue toute de même vouloir « la réussite du président de la République, parce que ce sera la réussite de la France ». Dès 2016, il a très rapidement critiqué et pris ses distances avec les mesures du programme de François Fillon, qu’il jugeait « austères ». Christian Estrosi a été le premier homme de droite à apporter son soutien au candidat d’En Marche !, qu’il avait rencontré il y a près d’un mois à Marseille.
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